Seule la Parole
de Dieu peut changer profondément le cœur de
l’homme.
Comme cela est régulièrement rappelé, notre
engagement de pénitent perdrait toute sa
« saveur » sans éprouver notre foi à l’aune
d’actions régulières de charité …mais également
sans nous nous nourrir de la Parole de Dieu.
En effet, comment pourrions-nous prétendre
annoncer et vivre ce que nous ne connaissons
qu’imparfaitement ? Au risque de vous paraître
sévère, la parole de Saint Jérôme est claire :
« Ignorer les Ecritures signifie ignorer le
Christ ».
Le regretté Benoît XVI n’avait
pas manqué d’insister sur ce point en recevant
nos confrères italiens : « Chers amis, le
domaine dans lequel vous devez travailler est
donc vaste et je vous encourage à multiplier les
initiatives et les activités de chacune de vos
Confraternités. Je vous demande surtout de
soigner votre formation spirituelle et de
tendre à la sainteté, suivant des exemples
d'authentique perfection chrétienne, qui ne
manquent pas dans l'histoire de vos
Confraternités. »
Au niveau de notre Maintenance, qu’en est-il ?
Si certaines confréries ont depuis longtemps
pris la mesure de cette nécessité, force est de
constater que la formation spirituelle ne paraît
pas ou plus être inscrite au rang des priorités.
Cela doit changer car il en va de
notre devenir propre comme de celui de nos
mouvements. Bien évidemment, cette formation
peut se vivre individuellement comme
collectivement ; ce second mode permettant par
la présence d’un animateur d’être guidé dans sa
réflexion. A défaut, nonobstant toute la
meilleure bonne volonté affichée derrière une
pieuse voire religieuse « façade », qu’est-ce
qui désormais permettrait de nous différencier
d’autres mouvements ?
Nos sacs certes ! mais ni nos bannières et
encore moins nos processions !
Aussi, remercie-je chaleureusement Monseigneur
Yves BAUMGARTEN, notre Aumônier Général, pour sa
démarche auprès de nos Chapelains et son souci
de voir notre ardeur spirituelle revigorée.
En cette année jubiliaire, puissions-nous en
qualité de pélerins d’espérance devenir ces « généreux
et sincères ouvriers de l’Evangile ». Cette
ardeur, conjuguée à nos actions de charité, nous
permettra alors de mériter ce vénérable habit de
pénitent.
J’invite chacune et chacun d’entre vous, sous
l’impulsion de notre Aumônier Général, guidés
par vos chapelains respectifs et sous la
houlette de nos baillis, à relever ce devoir
premier et fondamental.
Frère François
Dunan
Grand Maître de la Maintenance